vendredi 16 novembre 2012

Série Blanche n° 27 - Ironie du Sort



"Ironie du sort"
(Scénario : Pigi - Dessins: Verola - 1991)

Série : Blanche n° 27

Nombre d’histoire : Une seule

Citation d’ouverture : "Le silence est le seul temple que l’on puisse élever au mystérieux parmi les mystérieux " - Maurice Marterlink.

Résumé : Sur la plage de Cannes, "après les flonflons du dernier festival ", Wanda Vermont, une ancienne actrice aujourd’hui sur la touche, se bronze tranquillement , lorsqu’un chauffard des mers manque de la noyer en passant trop près de son matelas avec son bateau. Pour s’excuser, il la ramène sur la terre ferme, en lui expliquant (tout en couchant avec elle) qu'il est chirurgien esthétique, et qu’il est en mesure de la "raboter", afin de lui rendre sa beauté d’antan. Elle accepte, se rend à l’hôpital, et les opérations chirurgicales commencent.

Wanda Vermont est prise en charge par Carmen, une infirmière qui fournit de la drogue (de la morphine, pour tout dire) à un ambulancier toxico. Un jour, ce dernier n’a pas sa dose et tue sa femme. Carmen, de peur d’être liée à ce meurtre, élabore un plan "dont Hitchcock serait fier" : sachant qu’à force d’opérations, Wanda est devenue littéralement méconnaissable, elle la tue, prend son identité, s’envole vers Copacabana, en espérant bien se la couler douce jusqu'à la fin de ses jours.  
Quelques mois de farniente plus tard, tout en sirotant un cocktail sur la terrasse d'un hôtel de luxe, elle rencontre Jeff, une ancienne connaissance de Wanda. La page d’après, ils font crac-crac, avant que ce dernier ne lui révèle la fameuse « Ironie du sort » du titre : quelques années auparavant, Wanda, qui était séropositive, avait refilé le Sida à Jeff en couchant avec lui, et il compte bien lui rendre la monnaie de sa pièce ! PAN PAN ! 
Fin. 

Une fois encore, tout le monde est mort. Tous ? Non  ! Bien qu'il ait néanmoins disparu après quelques pages, et qu'on l'a donc complètement oublié, il reste l'irréductible docteur ! Force est d'avouer que ce sacré zozo a tout de même fait du bon boulot.


EN + : Lorsqu’Elvifrance nous met en garde contre les dangers du Sida et de ceux de la drogue…eh bien cela donne une histoire fort plate et à peine amusante. Au vu de la couverture, on pouvait légitimement s’attendre à un récit tordu à la sauce Frankenstein, plein de bandelettes ensanglantées et de bistouris menaçants, mais non. Il s’agit simplement d’un policier certes bien roulé, mais vraiment mou du genou. RAS, donc.














dimanche 11 novembre 2012

Série Rouge n° 136 - L'éblouissement de la mort


"L'éblouissement de la mort"
Série : Rouge n° 136

Nombre d'histoire : Une seule.

Citation d'ouverture : 
"Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
d'os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux." - (Athalie) Jean Racine

Résumé : Attention c'est compliqué !
(j'ai d'abord tenté de faire un résumé "normal", mais c'était impossible)

1/ Thomas Whiting, pilote d’avion, est pris dans une tempête. Il parvient à réaliser un atterrissage forcé en pleine campagne. Sous une pluie torrentielle, il part à la recherche d’une maison de laquelle il pourrait passer un coup de téléphone, et tombe nez à nez avec une jeune cavalière capuchonnée. Il lui explique ses mésaventures, mais la jeune femme, du nom de Viva, ne comprend pas un mot de ce qu’il dit. Elle ignore ce qu’est un téléphone, et se demande quel est cet "oiseau de fer" duquel elle a vu sortir Thomas. Bizarre. Quoi qu’il en soit, elle lui propose de passer la nuit dans sa demeure, ou elle vit avec son père, Germain Huppert. Enfin au sec, et autour d’un bon repas, il pose quelques questions concernant Viva, son apparent retard mental, ce qui ne plaît guère au maître des lieux, lequel, embarrassé, répond vaguement à ses questions.

2 / La vérité est que Germain Huppert n’est pas le père de Viva. Pendant la seconde guerre mondiale, il était docteur-scientifique au service du IIIème Reich, pour lequel il était en pleine recherche d’un sérum de "guérison totale" (façon Wolverine dans X-Men). Quelques temps après la capitulation allemande (lui s’en est tiré en se barrant in extremis), ses recherches concernant le sérum continuent, et l’amènent à kidnapper Viva. Il la séquestre dans son manoir perdu dans la campagne Suisse, dans lequel il vit sous un faux nom, afin de finaliser son produit miracle sur un cobaye.

3 / Viva ne s’appelle pas Viva. Son vrai nom est Marie Duteil. Au moment ou Germain Huppert la capture, elle est la Gun-Moll, c'est-à-dire la compagne de Marcel le Marseillais, un mafieux du sud (d’où sa subtile appellation). Pendant qu’ils s’échappent de France, Marie, ignorant tout de la véritable profession de son époux, s’énerve dans la voiture! Marcel rate un virage alors qu’ils sont arrivés en Suisse, et ils tombent dans un ravin. C’est à ce moment que Germain Huppert kidnappe Marie, toujours en vie. Seulement, elle a contracté une sorte de cancer post-traumatique unique et sa peau subit fréquemment une « combustion spontanée ». En gros, elle brûle, sans flammes, et sans mourir. Seul Gaston a un remède : une piqûre à lui faire tout les mois, jusqu'à ce qu’il trouve son fameux sérum de "guérison totale". De plus, Marie a mentalement régressé, pour retourner au stade infantile.

4/ Quant à Thomas, le héros du récit, on apprend qu’étant petit, il a tué sa mère par accident, en envoyant son avion télécommandé droit dans la baignoire, alors qu’elle prenait un bain. Malgré le choc, sa passion pour les "oiseaux de fer" est toujours présente, et il s’engage quelques années plus tard dans l’armée, en tant que pilote. N’étant attiré par aucune fille, il réalise qu’il est gay (détail complètement inutile, mais passons), et a fréquemment des visions de la Mort elle-même, pendant qu’il conduit son coucou (d’où le titre du récit). 

DONC : 

Thomas tombe amoureux de Marie, ils s’échappent du manoir, et passent du bon temps à Marseille. Comme par hasard, ils croisent deux des anciens ennemis de Marcel le mafieux marseillais, dont l’un a une tentacule d’acier en guise de bras (?!). Marie ne les connaît pas mais eux la reconnaissent, et profitent de l’absence de Thomas pour la violer, afin de savoir "où est passé le pognon " (volé par Marcel quelques années auparavant : c‘est pour ça qu’il cherchait à fuir la France).
N’ayant pas eu sa piqûre mensuelle, Marie, sous leurs yeux, devient soudainement  repoussante, car toute brûlée. Les mafieux s’échappent, horrifiés. Thomas arrive, la console, la conduit dans un hôpital, où elle est entièrement bandée. Ne voulant pas que son amour voit son atroce visage, elle porte donc un masque blanc.
Ils décident de retourner au manoir, afin que Germain Huppert administre le remède miracle a Marie. Ce dernier refuse, et alors qu’ils sont en pleine bagarre (Gaston meurt), on observe que les Marseillais les ont suivis ! Ces derniers font brûler le manoir, Thomas et Marie s’échappent en avion, les Marseillais tirent, l’avion prend feu, la Mort apparaît à Thomas, et les deux amoureux s’écrasent sur le bateau des Marseillais.

Absolument tout le monde est mort, et si la police cherche le fin mot de cette affaire, ils auront probablement du fil à retordre !

- FIN -



EN + : Une histoire riche, dense, tordue, et très cinématographique. Marie Duteil semble être un savant mélange de la Simone Choule du film de Polanski "Le locataire", tiré du "Locataire Chimérique" de Roland Topor, avec l’Edith Scob des "Yeux sans Visage", chef-d’œuvre absolu du cinéma Français, réalisé par le magnifique Georges Franju.
La trame est vraiment complexe, non dans son fond, mais dans sa forme, mais tant mieux, ça ne donne que plus d’épaisseur au récit. Cette histoire a du souffle, et bien qu’elle s’éparpille parfois, les trois personnages principaux ont du coup le mérite d’être largement développés, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. A noter également : la superbe couverture résumant on ne peut mieux ce sombre récit




















Série Verte n° 130 : La mort verte



"La Mort Verte"

Série : Verte n° 130

Nombre d’histoire : Une seule.

Citation d’ouverture : "On n’a jamais cru tant de choses que depuis que l’on ne croit plus à rien " - Las Cases

Résumé : Afin de laisser sa sœur Esther passer une soirée coquine avec son Jules (elles vivent ensemble), Gladys est au cinéma…et elle s’ennuie. Le film est si insupportable qu’elle décide de rentrer chez elle, et surprend, sans surprise, sa sœur en pleine chevauchée. Le ton monte entre les deux : "Mais tu  fais chier ! Pourquoi rentres-tu aussi tôt ?", "Oh et puis merde, j’fais c’que j’veux, j’suis aussi chez moi ! " etc etc. Énervée au plus haut point, Gladys va arroser les plantes sur le balcon (bonne philosophie). 

Tout en pestant contre sa sœur, et également tout en arrosant, elle remarque un étrange nuage qui semble s’approcher… Elle plisse les yeux… Non, non, elle ne rêve pas, le mystérieux nuage s’approche bel et bien, et ce à une vitesse remarquable. Il se dépose sur l’une des plantes du balcon, et cette dernière prend alors vie ! Impuissante car tétanisée, Gladys ne peut rien faire, et observe, l’arrosoir à la main, la plante possédée qui pénètre dans l’appartement et charcute violemment Esther, avant de s’affaler sur le sol, inanimée, tel une mauvaise herbe que l'on aurait nonchalamment jetée par terre…
La police, bien sûr, ne croit pas le récit de notre héroïne et lors de son procès, Frank Holborn, le boy-friend de feue Esther, n’hésite pas à mentir outrageusement pour enfoncer davantage notre pauvre Gladys. Mais au moment précis où cette dernière ressent une profonde haine pour lui ("Le fumier" se dit-elle), la plante, comme par magie, reprend vie sur la table des pièces à conviction du tribunal, et charcute cette fois-ci Franck devant tout le monde, avant, là encore, de retomber, inanimée ! 
Gladys, innocentée (encore heureux), réalise alors que la plante semble reliée à ses émotions, que cette mauvaise herbe la protège, et qu'elle agit à sa place lorsque elle-même, Gladys, ressent de l’agressivité envers quelqu'un. Alors, pour honorer la mémoire de sa sœur, car du coup elle se sent coupable – on la comprend - de la mort de cette dernière, elle décide d’aider la police à détruire cette « Mort Verte ».


Entre-temps on apprendra que Franck était en fait un mac qui espérait mettre Esther sur le trottoir. Cette révélation sort de la bouche de deux prostituées, devenues sans emploi suite à la mort de Mac Franck, qui  kidnappent Gladys afin de lui faire payer leur soudaine inactivité, en la faisant tourner – de force - dans un film SM sans trucages, qu’elles comptent ensuite revendre très cher ! Les gredines ! La plante, sentant que Gladys est en danger, s’échappe du laboratoire d'analyse dans lequel elle se trouve ( en écartant les barreaux de sa cage, façon Arnold), et traverse la ville pour venir à sa rescousse ! C’est beau.
Mais méfie toi Gladys ! Car cette plante, apprendra t-on plus tard encore, ne débarrasse pas l’héroïne de ses ennemis "par pure sympathie, mais pour la préserver intacte pendant la période nécessaire à sa propre métamorphose…jusqu’au moment ou enfin elle prendrait sa place". Car il s’agit en réalité d’un extraterrestre végétal, descendu sur terre afin de se transformer en terrien… 
Pourquoi ? Mystère.



EN + : La Mort Verte dans une série verte... Ça pourrait sentir la fable écolo, mais - ouf ! - non, nous sommes bien dans un Elvifrance! Un récit bordélique très amusant dont certaines cases, à quelques éléments modifiés, sont directement repiquées de l’incube « Prophétie», ou vice-versa (dont on parlait plus haut, en cliquant ici).
De plus, l’histoire ne semble pas prendre en compte, à en juger par la bulle finale, qu’il s’agit d’une BD en noir et blanc. Mais peut-être était-ce justement fait exprès, afin que le lecteur, à l’instar de l’extra-terrestre végétal, tombe lui aussi dans le panneau ? Un twist final plutôt mou donc, qui rappelle certains films de Christopher Nolan. A la différence qu’une œuvre de Nolan dure 3h, coûte 10 € (12 si elle est en 3-D) et n’est pas marrante du tout. Ce qui, quand on y pense, est tout le contraire d’un volume Elvifrance : ça coûte une misère, ça dure 10mn, et c'est drôlement fendard !














Quelques cases reprises de l'incube "Prophétie" visible ici :


"La mort verte" / "Prophétie"

"La mort verte" / "Prophétie"

"La mort verte" / "Prophétie"







vendredi 9 novembre 2012

Demi-Bleu n° 20 - Le souvenir de Veronica


"Le Souvenir de Veronica"
( suivi de "Des siècles dans amour" )


Série : Demi-Bleue n° 20

Nombre d'histoires : Deux.

Citations d'ouvertures : 
1/ "La passion, c'est comme le tonnerre, ça ne tombe jamais sur vous" - A. Hermant (pour une fois, elle a un rapport avec l'histoire)
2/ "L'agriculteur est un homme qui transpire beaucoup afin de faire de son fils un monsieur qui rougira de lui plus tard" - A. Decourcelle

Résumé : Première histoire – Le souvenir de Veronica :
Le jeune écrivain Jorgens Koskela retrouve sa ville natale après 10 ans d’absence. Chez lui, à Londres, il a consacré une pièce entière de son appartement à l’installation d’appareillages électriques qui permettent de recueillir toutes sortes d’effets sonores qu’il enregistre au détour de ses voyages et sorties, en vue d’un éventuel documentaire dont il réaliserai la bandes son. Un soir, alors qu’il écoute les enregistrements des rues et des gens qu’il a effectué durant la journée, il entend dans la bande sonore une voix récitant un poème. 
Sauf que ce poème, c’est lui, Jorgens Koskela, qui l’a écrit voilà dix ans, pour Veronica, une lycéenne dont il était follement amoureux. Et Veronica est morte depuis plusieurs années… 


Explication flash-back : Jorgens aimait Veronica, qui aimait Kurt. Kurt était un salaud (tiens donc), qui pariait aux courses. Pour rembourser ses dettes de jeu, Kurt s’empare de la caisse du Lycée. Veronica n’aime pas ça, menace de le balancer, il la tue et la jette dans l’incinérateur du Lycée (?!). 
Veronica, de l’au-delà, se souvient alors que Jorgens n’était pas si mal que ça, et « l’appelle » afin de venger sa mort, ce qu’il fait, mais en y laissant tout de même sa peau. RIP.

Seconde histoire – Des siècles sans Amour : 
Il y a fort longtemps, en Asie Mineure, Kaam et Rohan, deux frères guerriers - unis depuis leur naissance comme les deux doigts d’une main - rencontrent Naisha, la Prêtresse du Temps. Elle leur donne l’emplacement de la Fontaine de Jouvence, cette fameuse cascade qui rend immortel celui qui s’y baigne, et leur explique dans un même temps que cette dernière ne pourra fonctionner que pour l’un des deux frères.  

Bien qu’inséparables depuis leur naissance, ils partent chacun de leur côté à la recherche de la Fontaine, mais c‘est Rohan qui arrive en premier. Kaam, fou de rage, le tue afin de bénéficier à lui seul du pouvoir thalasso-magique ! Un fratricide, le traître !
Des siècles passent et Kaamn, durant ces centaines d’années de solitude, de remords et de tristesse, tente en vain de retrouver Naisha. Depuis tant de temps, il n’a aimé d’autres femmes qu’elle. Il rencontre Carole, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Naisha et l’épouse sur le champs, le cœur enfin rempli de joie et de bonheur. Avant les fiançailles, Carole emmène Kaam en Asie Mineure, afin qu’il rencontre son beau-père. Arrivés à bon port, elle fait en sorte qu’ils se dirigent vers l’ancien emplacement de la Fontaine de Jouvence…. Kaamn, au moment où il reconnaît les lieux, voit Rohan, son Frère-Zombie, resurgir de la cascade, afin d’assouvir sa vengeance tant attendue. 
Car Carole était bel et bien Naisha, et elle avait pactisé avec Rohan pour faire payer ce traître de Kaam !

EN + : Rien à déclarer de spécial, mise à part les résumés ci-dessus et la chouette couverture. Le dessin et les histoires n'ont rien de particulier (et la première rappelle le "Blow Out" de De Palma). Pas de dialogues délirants ni de cases particulièrement drôles.
Un volume honnête, mais qui manque de ces délires et n'importequoititude, typiques aux éditions Elvifrance.







lundi 5 novembre 2012

Série Rouge n° 123 - L'homme sans mémoire


"L'homme sans mémoire"

Série : Rouge n° 123

Nombre d'histoire : Une seule.

Citation d'ouverture : 
"Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
d'os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux." - (Athalie) Jean Racine

Résumé : En 1789, dans la province d'Ontario au Canada, un homme se réveille amnésique au bord d'une rivière, au coeur d'un territoire peuplé par les tribus Kyowa et Soshones. Cet "homme sans mémoire", nouveau Robinson, se débrouille comme il peut, et se nourrit en alternant herbes crues et pignons de pommes de pain. Alors qu'il tente de s'emparer du repas d'une meute de jeunes coyotes, il sauve accidentellement leur mère de la morsure d'un serpent venimeux. Cette dernière, reconnaissante, va alors s'attacher à lui...

Quelques temps après, il est fait prisonnier par la tribu des Kyowa et tombe amoureux, tiens donc, de Akitinah "Peau de Lune", une splendide fille du clan. Cependant, vu sa situation, il ne peut prétendre à ne serait-ce qu'approcher celle qu'il aime. Une solution se présente à lui : afin de gagner sa liberté, il devra épouser la plus vieille femme de la tribu, ce qu'il fait bien à contrecœur... Bien qu'attentionnée et très amoureuse, elle est selon lui "un monstre, une momie, une VIEILLE momie, une horreur, une emmerdeuse, une centenaire, une vieille peau..."
Lorsque celle-ci meurt, c'est enfin l'occasion pour lui de conquérir Akitinah. Ça tombe bien, elle l'aime aussi. Il tue en duel un indien jaloux et le tour est joué. Ça y est, après une année de captivité à servir de souffre douleur, il est bel et bien libre et accepté dans la tribu, sous l'appellation de Crins-Jaune

Un détachement de militaire lourdement armées débarque soudain, et, probablement dans le but de civiliser les Terres Sauvages, met le village à feu et à sang. Tout le monde meurt, Akitinah se fait scalper par les visages pâles, et l'homme-sans-mémoire, dans le chaos et les flammes se souvient... Il est le Major Mc Kenna, et il y a une année de cela, il était lui aussi un soldat haineux, avant qu'une embuscade indienne ne lui tombe dessus, et le laisse pour mort....

Nous en sommes alors à la page 179 d'un volume Elvifrance qui en compte 186, mais peu importe : sa vengeance envers les blancs sera alors terrible. (il piège les 3,4 survivants du détachement en les enfermant dans une grotte...pour toujours)

EN + : Génial, une histoire d'indiens ! Dommage que le récit, bien que rondement mené, ne soit pas à la hauteur de sa bien belle introduction. Car du coups, c'est la psychologie du héros qui en souffre : "L'homme-sans-mémoire" passe du Survivant mangeur de racines, chef sauvage d'une meute de coyote, à un Visage Pâle vénal et terre à terre, avant de devenir un vengeur bienfaiteur... 
Les dessins, signés E.Polls (?) - mais qui sont certainement issus de plusieurs mains (au moins quatre, vu la nette différence graphique qu'il y a entre les indiens, leur environnement, et le reste) - rattrapent cependant le tout, leur précision permettant une indéniable immersion par laquelle ce western saupoudré de vengeance à plumes se lit avec un vrai plaisir.

P.S : Ne pas se fier à la violence de la couverture, elle n'a rien à voir avec le contenu du récit, plutôt soft.