mardi 25 décembre 2012

Série Rouge n° 135 - Sang de Cobra



"Sang de Cobra"


Série : Rouge n° 135

Nombre d’histoire : une seule

Citation d’ouverture : 
 « Mais je n’ai plus trouvé qu’un horrible mélange
D’os et de chairs meurtries, et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang, et de membres affreux 
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux. » (Athalie) Jean Racine

Résumé : A Java, en 1936, Bart Milton, un américain très riche rencontre Iana, une danseuse de rue envoûtante avec laquelle il se marrie (On précise également que Bart est impuissant, ce qui n’a pas vraiment d’intérêt). De retour au States, personne dans la famille de Bart n’aime sa nouvelle femme. Et à raison, car afin de s’emparer de sa fortune, cette dernière met au point un plan pas vraiment diabolique pour le tuer (en l'épuisant au lit). Vu l'âge de Bart, elle y parvient facilement, et le fils - qui la soupçonnait déjà de jouer double-jeu - veut maintenant la tuer. Il y parvient, mais il meurt dans la foulée, car Iana avait caché un cobra dans sa chambre, qui pique ledit fils à la dernière page du livre.

EN + : Rien à dire sur cette histoire plate et ennuyeuse. Là encore, c’est la couverture mensongère qui donne un tant soi peu d’intérêt au volume. La danse de Iana, assez belle, fait penser au "Cult of the Cobra " de Francis Lyon (1955), et une autre séquence de serpent lâché dans la maison m'a rappelé au bon souvenir du film "Venin ", un huit-clos venimeux bien foutu, avec les grands Oliver Reed, Klaus Kinski et Sterling Hayden.















Enfin, la couverture est repompée d'un dessin de Chris Achilleos :



Chris Achilleos - "Seduction"






mercredi 12 décembre 2012

Demi-Rouge n°26 - Le Gardien des Songes



"Le Gardiens des Songes"

Série : Demie-Rouge n°26

Nombre d'histoire: une seule


Citation d'ouverture : "La famille est un milieu ou le minimum de plaisir et le maximum de gêne font ménage ensemble" - Anonyme


Résumé : Grâce à « l’agence pour l’emploi », Rosemary (future femme de chambre), Jane (future cuisinière), Sebastien (futur jardinier) et Jonathan (futur majordome), tous désireux de travailler, se présentent chez Monsieur Mac Intosh, un vieil homme paralysé des jambes, aussi riche que bizarre. En effet, son dada n’est pas le tiercé, mais plutôt la photographie…de nuages. Bon, pourquoi pas. Sauf que Mac Intosh est un ancien médium, et il s’est rendu compte il y a des années qu’il avait le pouvoir de rendre réels ses rêves, et plus particulièrement les monstres peuplant ceux-ci (monstres « représentant sa peur de la mort », c‘est lui qui le dit), en prenant des photos de son inconscient, qu’il expose ensuite dans une galerie secrète. 

Au bout d’un moment, cristalliser ses « rêves» ne suffit plus et il a besoin des rêves des autres. Il s’adresse donc à l’agence pour l’emploi, accueille les nouveaux arrivant, les embauche (probablement en Cdd), leur fait bouffer des trucs hallucinogènes, puis la nuit, en loucedé, « photographie » leurs rêves et capture les monstres qui s'y baladent. Mais pourquoi fait-il ça ? Eh bien parce qu’il a pactisé avec Belzebuth himself voyons ! En échange de la vie sauve, Mac Intosh apporte de temps en temps une bonne dose d’âmes torturées au Seigneur du Mal. Echange de bons procédés, c’est de bonne guerre.



EN + : Beaucoup de monstres, et donc beaucoup de scans, pour cette super histoire de savant fou ! Beaucoup de zones d’ombres également : Mac Intosh qui "prend en photo" son inconscient, les monstres qui redeviennent humain après leurs morts (alors qu’ils n'étaient censés être monstrueux que durant les rêves), Belzebuth qui laisse la vie sauve à Mac Intosh...en évitant d’appeler la police, l’histoire des nuages qui ne sert à rien…
Mais oh ! une couverture ma-gni-fi-que, tout le monde meurt à la fin, une scène coquine…et surtout un max de monstres !!! Du tout bon quoi.

Et en bonus, vous trouverez quelques petits zooms de la couverture, qui est l'une de mes Elvifrance cover préférées...DU MONDE ! 








































vendredi 16 novembre 2012

Série Blanche n° 27 - Ironie du Sort



"Ironie du sort"
(Scénario : Pigi - Dessins: Verola - 1991)

Série : Blanche n° 27

Nombre d’histoire : Une seule

Citation d’ouverture : "Le silence est le seul temple que l’on puisse élever au mystérieux parmi les mystérieux " - Maurice Marterlink.

Résumé : Sur la plage de Cannes, "après les flonflons du dernier festival ", Wanda Vermont, une ancienne actrice aujourd’hui sur la touche, se bronze tranquillement , lorsqu’un chauffard des mers manque de la noyer en passant trop près de son matelas avec son bateau. Pour s’excuser, il la ramène sur la terre ferme, en lui expliquant (tout en couchant avec elle) qu'il est chirurgien esthétique, et qu’il est en mesure de la "raboter", afin de lui rendre sa beauté d’antan. Elle accepte, se rend à l’hôpital, et les opérations chirurgicales commencent.

Wanda Vermont est prise en charge par Carmen, une infirmière qui fournit de la drogue (de la morphine, pour tout dire) à un ambulancier toxico. Un jour, ce dernier n’a pas sa dose et tue sa femme. Carmen, de peur d’être liée à ce meurtre, élabore un plan "dont Hitchcock serait fier" : sachant qu’à force d’opérations, Wanda est devenue littéralement méconnaissable, elle la tue, prend son identité, s’envole vers Copacabana, en espérant bien se la couler douce jusqu'à la fin de ses jours.  
Quelques mois de farniente plus tard, tout en sirotant un cocktail sur la terrasse d'un hôtel de luxe, elle rencontre Jeff, une ancienne connaissance de Wanda. La page d’après, ils font crac-crac, avant que ce dernier ne lui révèle la fameuse « Ironie du sort » du titre : quelques années auparavant, Wanda, qui était séropositive, avait refilé le Sida à Jeff en couchant avec lui, et il compte bien lui rendre la monnaie de sa pièce ! PAN PAN ! 
Fin. 

Une fois encore, tout le monde est mort. Tous ? Non  ! Bien qu'il ait néanmoins disparu après quelques pages, et qu'on l'a donc complètement oublié, il reste l'irréductible docteur ! Force est d'avouer que ce sacré zozo a tout de même fait du bon boulot.


EN + : Lorsqu’Elvifrance nous met en garde contre les dangers du Sida et de ceux de la drogue…eh bien cela donne une histoire fort plate et à peine amusante. Au vu de la couverture, on pouvait légitimement s’attendre à un récit tordu à la sauce Frankenstein, plein de bandelettes ensanglantées et de bistouris menaçants, mais non. Il s’agit simplement d’un policier certes bien roulé, mais vraiment mou du genou. RAS, donc.














dimanche 11 novembre 2012

Série Rouge n° 136 - L'éblouissement de la mort


"L'éblouissement de la mort"
Série : Rouge n° 136

Nombre d'histoire : Une seule.

Citation d'ouverture : 
"Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
d'os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux." - (Athalie) Jean Racine

Résumé : Attention c'est compliqué !
(j'ai d'abord tenté de faire un résumé "normal", mais c'était impossible)

1/ Thomas Whiting, pilote d’avion, est pris dans une tempête. Il parvient à réaliser un atterrissage forcé en pleine campagne. Sous une pluie torrentielle, il part à la recherche d’une maison de laquelle il pourrait passer un coup de téléphone, et tombe nez à nez avec une jeune cavalière capuchonnée. Il lui explique ses mésaventures, mais la jeune femme, du nom de Viva, ne comprend pas un mot de ce qu’il dit. Elle ignore ce qu’est un téléphone, et se demande quel est cet "oiseau de fer" duquel elle a vu sortir Thomas. Bizarre. Quoi qu’il en soit, elle lui propose de passer la nuit dans sa demeure, ou elle vit avec son père, Germain Huppert. Enfin au sec, et autour d’un bon repas, il pose quelques questions concernant Viva, son apparent retard mental, ce qui ne plaît guère au maître des lieux, lequel, embarrassé, répond vaguement à ses questions.

2 / La vérité est que Germain Huppert n’est pas le père de Viva. Pendant la seconde guerre mondiale, il était docteur-scientifique au service du IIIème Reich, pour lequel il était en pleine recherche d’un sérum de "guérison totale" (façon Wolverine dans X-Men). Quelques temps après la capitulation allemande (lui s’en est tiré en se barrant in extremis), ses recherches concernant le sérum continuent, et l’amènent à kidnapper Viva. Il la séquestre dans son manoir perdu dans la campagne Suisse, dans lequel il vit sous un faux nom, afin de finaliser son produit miracle sur un cobaye.

3 / Viva ne s’appelle pas Viva. Son vrai nom est Marie Duteil. Au moment ou Germain Huppert la capture, elle est la Gun-Moll, c'est-à-dire la compagne de Marcel le Marseillais, un mafieux du sud (d’où sa subtile appellation). Pendant qu’ils s’échappent de France, Marie, ignorant tout de la véritable profession de son époux, s’énerve dans la voiture! Marcel rate un virage alors qu’ils sont arrivés en Suisse, et ils tombent dans un ravin. C’est à ce moment que Germain Huppert kidnappe Marie, toujours en vie. Seulement, elle a contracté une sorte de cancer post-traumatique unique et sa peau subit fréquemment une « combustion spontanée ». En gros, elle brûle, sans flammes, et sans mourir. Seul Gaston a un remède : une piqûre à lui faire tout les mois, jusqu'à ce qu’il trouve son fameux sérum de "guérison totale". De plus, Marie a mentalement régressé, pour retourner au stade infantile.

4/ Quant à Thomas, le héros du récit, on apprend qu’étant petit, il a tué sa mère par accident, en envoyant son avion télécommandé droit dans la baignoire, alors qu’elle prenait un bain. Malgré le choc, sa passion pour les "oiseaux de fer" est toujours présente, et il s’engage quelques années plus tard dans l’armée, en tant que pilote. N’étant attiré par aucune fille, il réalise qu’il est gay (détail complètement inutile, mais passons), et a fréquemment des visions de la Mort elle-même, pendant qu’il conduit son coucou (d’où le titre du récit). 

DONC : 

Thomas tombe amoureux de Marie, ils s’échappent du manoir, et passent du bon temps à Marseille. Comme par hasard, ils croisent deux des anciens ennemis de Marcel le mafieux marseillais, dont l’un a une tentacule d’acier en guise de bras (?!). Marie ne les connaît pas mais eux la reconnaissent, et profitent de l’absence de Thomas pour la violer, afin de savoir "où est passé le pognon " (volé par Marcel quelques années auparavant : c‘est pour ça qu’il cherchait à fuir la France).
N’ayant pas eu sa piqûre mensuelle, Marie, sous leurs yeux, devient soudainement  repoussante, car toute brûlée. Les mafieux s’échappent, horrifiés. Thomas arrive, la console, la conduit dans un hôpital, où elle est entièrement bandée. Ne voulant pas que son amour voit son atroce visage, elle porte donc un masque blanc.
Ils décident de retourner au manoir, afin que Germain Huppert administre le remède miracle a Marie. Ce dernier refuse, et alors qu’ils sont en pleine bagarre (Gaston meurt), on observe que les Marseillais les ont suivis ! Ces derniers font brûler le manoir, Thomas et Marie s’échappent en avion, les Marseillais tirent, l’avion prend feu, la Mort apparaît à Thomas, et les deux amoureux s’écrasent sur le bateau des Marseillais.

Absolument tout le monde est mort, et si la police cherche le fin mot de cette affaire, ils auront probablement du fil à retordre !

- FIN -



EN + : Une histoire riche, dense, tordue, et très cinématographique. Marie Duteil semble être un savant mélange de la Simone Choule du film de Polanski "Le locataire", tiré du "Locataire Chimérique" de Roland Topor, avec l’Edith Scob des "Yeux sans Visage", chef-d’œuvre absolu du cinéma Français, réalisé par le magnifique Georges Franju.
La trame est vraiment complexe, non dans son fond, mais dans sa forme, mais tant mieux, ça ne donne que plus d’épaisseur au récit. Cette histoire a du souffle, et bien qu’elle s’éparpille parfois, les trois personnages principaux ont du coup le mérite d’être largement développés, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. A noter également : la superbe couverture résumant on ne peut mieux ce sombre récit